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J'aime beaucoup peindre les fleurs. Je les peins d'après nature mais parfois en utilisant mon imagination.

En peignant d'après nature on peut voir une centaine de nuances de couleurs dans une seule fleur, et si on arrive à le rendre sur toile, le travail donne une satisfaction immense.

J'aime aussi peindre en imaginant. J'appelle ces peintures « de zéro ». A l'encontre de toiles d'après nature en imaginant on ne sait à coup sûr ce que sera obtenu en fin de compte. Avec des peintures imaginaires on a d'autres buts et objectifs. C'est toute la fantaisie, toute l'imagination qui travaille. On commence à peindre une seule fleur, et puis c'est comme la création d'une mosaïque. Un coloris spécial se forme dans une toile. Tout est par intuition au cours de travail sur une toile imaginaire.

Il est aussi très intéressant de peindre par cœur. C'est toujours un acte de création à sélection artistique, et ceci est vrai plus particulièrement pour les couchers et les lever de soleil, les brumes et les brouillards, la pluie, la neige, l'eau. Tout cela est éphémère et fugitif, et touts les organes des sens se concentrent pour saisir et puis reproduire le moment. Et quand on le reproduit et le transforme en peinture, c'est premièrement l'impression de l'état de nature qui reste. Par example il faut peindre le brouillard de telle façon que le spectateur a l'impression de respirer l'air humide ou entendre le tintement de la silence. Il était une fois à l'une de mes expositions une femme m'a dit qu'elle a senti l'odeur des pivoines de ma toile.

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